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À la suite d'une première journée d'échanges

Vers un réseau de la formation continue à l'UdeS

Isabel Dunnigan est la nouvelle directrice du développement du Centre universitaire de formation continue.
Isabel Dunnigan est la nouvelle directrice du développement du Centre universitaire de formation continue.
Photo : Michel Caron

2 juillet 2009

Jean-Sébastien Dubé, Service de soutien à la formation

À l'initiative d'Isabel Dunnigan, la nouvelle directrice du développement du Centre universitaire de formation continue, se tenait le 11 juin au Centre d'arts Orford une journée de réflexion réunissant les principaux acteurs de la formation continue à l'Université. Des responsables du Centre d'entreprises (Faculté d'administration), du Centre de formation en technologies de l'information (Faculté des sciences), du Centre universitaire de formation en environnement et du Centre universitaire de formation en gérontologie étaient réunis avec des représentants des facultés de Droit, d'Éducation, de Génie et des Lettres et sciences humaines. Ces échanges auront peut-être jeté les bases de ce qui pourrait devenir un véritable réseau de la formation continue à l'UdeS.

Signe des temps, certaines facultés ont désormais des vice-décanats à la formation continue. Ainsi, pour Dominique Lefebvre, maintenant vice-doyen au développement et à la formation continue de la Faculté de génie, une telle rencontre est une occasion idéale de prendre connaissance des expériences très diversifiées de formation continue à l'UdeS.

«D'abord, connaître les gens, dit-il. Deuxièmement, connaître ce qui se fait ailleurs. Découvrir les bonnes pratiques, ce dont on peut s'inspirer et ce qu'on peut faire différemment, que ce soit aux niveaux des offres de cours, du marketing, etc. On a plusieurs domaines d'intérêt communs. C'est donc important de se parler, de ne pas rester seuls.»

Pour Ghyslaine Lalande, directrice du Centre universitaire de formation en gérontologie : «C'est utile d'avoir un portrait de la situation, de connaître quels sont les défis des autres et de se comparer. Cela permet de sortir de son petit coin, alors qu'on est souvent isolé.»

Concertation

Le mot d'ordre était d'ailleurs la concertation. La perspective de se constituer en réseau apparaît enrichissante pour plusieurs puisque cela permettra l'entraide. Ainsi, Nicolas Ouimet, professionnel responsable de la formation continue à la Faculté de droit, évoque-t-il la possibilité de développer des outils communs et de s'unir pour obtenir des ressources communes.

«Le plus important, c'est le positionnement de l'Université dans son ensemble, dit-il. Par exemple, la Chambre des notaires a accrédité l'Université de Sherbrooke pour offrir de la formation à ses membres, mais la Chambre pourrait solliciter plusieurs facultés. Il importe donc que nous ayons certains standards vis-à-vis des clientèles, mais sans processus lourds.»

Pour Ghyslaine Lalande, un tel réseau serait intéressant pour l'institution : «Ça permettrait de voir comment la formation continue pourrait se développer, de mettre de l'avant un plan d'action réaliste appuyé sur ce qui se vit sur le terrain.»

Dominique Lefebvre abonde dans le même sens : «D'expérience, il existe de nombreux comités universitaires, mais rien pour la formation continue. Si on veut vraiment s'en occuper, il doit y avoir une concertation de la même manière que pour les études de 1er cycle ou les études supérieures.»

Soutien du Centre universitaire de formation continue

L'une des questions posées aux participants concernait les collaborations possibles et le soutien que le Centre universitaire de formation continue (CUFC) pouvait apporter aux facultés et aux centres. Dominique Lefebvre considère justement que le CUFC doit être un centre de concertation qui apporte son aide au développement de la formation continue à l'UdeS. D'après les participants, cette aide pourrait prendre différentes formes, qu'il s'agisse d'offrir du soutien au niveau administratif ou de diffuser de l'information pertinente aux acteurs du futur réseau. Ainsi, Ghyslaine Lalande veut s'y référer pour le déploiement de formations hybrides, une certaine veille sur les tendances et même pour de l'analyse stratégique.

Certains voient le CUFC valoriser la formation continue tant à l'interne qu'à l'externe et effectuer du démarchage auprès de diverses organisations. Si le CUFC ne doit pas être la seule porte d'entrée vers la formation continue à l'UdeS, il peut constituer une porte centrale. On a évoqué la possibilité de continuer à l'utiliser pour mieux connaître les besoins des milieux et établir des collaborations avec les organisations et les entreprises. Le CUFC est en mesure de donner de la visibilité à l'ensemble de l'offre universitaire, voire de présenter des offres en consortium.

«Le CUFC, c'est le centre de la roue qui tourne, affirme Nicolas Ouimet. Son rôle est vraiment d'apporter une perspective institutionnelle et de positionner l'Université comme ayant une offre forte. Il doit s'assurer de bien supporter les unités en répondant à leurs demandes, mais aussi les aider de manière proactive.»

En somme, la journée a été fort appréciée des participants qui ont pu témoigner de leur satisfaction du travail du CUFC et découvrir les préoccupations des uns et des autres. Les participants ont d'ailleurs demandé au CUFC que de telles journées de réflexion aient lieu deux à trois fois par année.

Ghyslaine Lalande voit d'un bon œil la mise en place de tables de rencontres où l'on explorera des problématiques communes telles l'évaluation ou la mise en place de mécanismes facilitateurs. Certaines rencontres pourraient être d'ordre stratégique, alors que d'autres seraient plus thématiques, permettant de travailler ensemble sur des cas concrets par des exercices pratico-pratiques. Un participant remarquait d'ailleurs que la formation continue comporte énormément d'enjeux et se montrait content de voir qu'ils étaient partagés.

«Cette rencontre arrivait à point, résume Nicolas Ouimet : les ordres professionnels commencent à imposer la formation continue à leurs membres, le marché est prêt à recevoir notre offre et l'Université soutient les facultés dans ce déploiement.»